Discours de Ferhat Mehenni devant l’instance permanente des peuples autochtones ONU (New York) 28 mai
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NATIONS UNIES
INSTANCE PERMANENTE DES PEUPLES AUTOCHTONES
HUITIÈME SESSION
COORDINATION DES AUTOCHTONES FRANCOPHONES
C—A—F
L’ALGÉRIE OPPRIME LE PEUPLE KABYLE
L’UNE DES PREMIÈRES NATIONS
AMAZIGHES D’ALGERIE
Massa Taselwayt, inevgawen n lherma, imceyâen n igherfan imenza, azul sghur Tamurt n Iqvayliyen. Meqqar d sin wawalen-a s teqvaylit di tejmaât n legnas yedduklen, ad nelli yissen tiwwura n tudert tagraghlant tunsivt i weghref aqvayli.
Madame la Présidente, honorables représentants des peuples autochtones, le peuple kabyle vous salue dans sa langue pour marquer son entrée officielle au Palais des Nations Unies, en ce mardi 26 mai 2009.
Le peuple kabyle est, depuis l’indépendance de l’Algérie (1962), le souffre-douleur du régime qui s’est imposé par la force. En stigmatisant chaque jour les Kabyles et en les désignant à l’opinion comme une grande menace sur l’unité nationale, le pouvoir algérien s’en sert comme bouc-émissaire et comme un formidable moyen de diversion politique à l’échelle du pays. La Kabylie a une forte personnalité qui lui donne une identité indissoluble dans tout ensemble politique qui ne la reconnait pas et ne la respecte pas pour ce qu’elle est.